LA FAMEUSE COMMISSION, LA RÉTRIBUTION, C’EST LA PAIE DU COURTIER?
On parle souvent de la commission d’un courtier mais en fait on doit dire la rétribution. Lorsqu’un courtier est rattaché à une agence, la rétribution est payable à l’agence immobilière pour commencer. Il y a les frais payables à l’agence qui y seront déduits, on parle ici soit de pourcentage ou d’un frais fixe par transaction. Puis, dépendant de l’entente entre le courtier et l’agence, les frais ou plutôt les dépenses que le courtier fait charger au bureau (l’agence) mais qui sont payable par lui peuvent être à leur tour déduits de cette rétribution. Pour le reste, s’il en reste, il sera versé au courtier immobilier.
Cette somme devient alors la paie du courtier. Il doit encore une fois payer les comptes qu’il a à payer, soit les frais reliés à son métier, le permis, les assurances responsabilité et erreurs-omissions ainsi que toutes les promotions qu’il fait sur les propriétés qu’il a en contrat, la publicité, le photographe, toutes les copies et impressions qu’il doit faire pour la paperasse afin de se plier aux exigences de la Loi sur le Courtage du Québec. Une fois tous ces montants enlevés, il reste la paie brut, c’est-à-dire que l’impôt n’est pas encore payé et les assurances collectives, celles qui sont obligatoires comme l’assurance médicaments et d’autres frais gouvernementaux.
Bon, s’il en reste encore, il doit faire un budget afin de planifier d’avoir une paie sur l’année complète car le courtier n’est payé que lorsque le chèque est fait par le notaire instrumentant après la signature de l’acte de vente. Et quand il s’agit d’une transaction qui n’est pas sur une propriété inscrite par lui-même, ce chèque s’en va à l’agence qui a inscrit la propriété en vente et cette agence va le traiter et envoyer la part qui revient au courtier qui a trouver le client. Il peut se passer un autre 2 semaines avant que ce ne soit rendu à l’agence du courtier pour traitement à son tour. Comme les entrés de rétribution sont très variables et qu’elles n’entrent pas à débit régulier, il peut se passer quelques mois sans avoir un dépôt dans le compte du courtier. C’est pour cette raison qu’il doit planifier lorsque le moment est venu d’être payé pour une transaction.
Tout ça pour arriver à dire que c’est une entreprise que les courtiers dirigent. Parfois il n’y pas d’autres employés de rattachés au processus mais dans le cas où il y a des ajointes au niveau administration, le courtier doit s’assurer de verser le salaire qui revient aux employés et ce même s’il n’a pas reçu de rétribution depuis un certain temps, les employés eux ont un salaire qui entre de façon régulière et il ne faut pas y déroger car la loi est clair sur ce point, les employés doivent être payés comme convenu.
Dans le cas d’un courtier qui a des engagements monétaires, des prêts, une hypothèque et/ou une famille qui est à la maison, il a à prévoir également dans son budget qu’il doit payer plein de choses récurrentes à date fixe et souvent de façon hebdomadaire.
Ce n’est pas pour se faire plaindre que j’ai fait ce texte mais plutôt pour que les gens comprennent la réalité dans laquelle les courtiers se retrouvent et qu’ils doivent conjuguer à merveille pour réussir car il est facile de perdre le contrôle dans ce domaine. On a souvent tendance à ne regarder que les plus beaux côtés du métier mais c’est un travail captivant et exigeant à la fois.
Dans un prochain texte, je pourrai vous parler de l’emploi du temps que peut représenter le métier de courtier immobilier, ce n’est pas toujours de tout repos comme horaire!