Les chicanes dans les successions, un peu difficile à comprendre !

Les chicanes dans les successions, un peu difficile à comprendre !

Il y a quelques semaines, une cliente m’appelle et me demande des informations concernant la mise en vente d’une propriété qui appartenait à son père du temps qu’il était vivant. Elle me mentionne qu’il lui est arrivé un accident il y a douze ans et demi et qu’il avait été placé dans une résidence de soins prolongé et qu’il n’habitait plus la résidence depuis 12 ans et demi.

Avec cette information, j’ai demandé pourquoi la propriété n’avait pas été mise en vente avant ? Elle m’a simplement dit que la succession était difficile puisque son père était décédé depuis plus de 2 ans et que rien n’était réglé depuis. Elle m’explique qu’ils sont 5 enfants mais que deux des enfants sont nés avant le mariage de leurs parents et que ceux-ci ne figurent pas sur le testament de leur père. Que les 3 enfants qui y figurent ne s’entendent pas pour la mise en vente et qu’elle a suggéré d’ajouter les deux autres de façon volontaire dans la succession mais qu’il y a un des frères qui ne veut pas du tout. Ce serait d’ailleurs lui qui mettrait un frein à la mise en vente pour le moment. Il a des choses dans le garage et dans la maison et n’a aucun intérêt de vendre car il bénéficie de l’emplacement sans rien payer pour. Il a mis une pancarte à vendre sur le terrain mais n’est jamais disponible pour répondre, il travaille et n’a pas de téléphone cellulaire ni d’internet donc, c’est juste pour le fun que la pancarte est là… C’est pour cette raison qu’elle fait une démarche pour qu’un courtier s’occupe de la mise en vente et que la succession puisse se terminer un jour. La sœur n’a même pas de clé pour pouvoir entrer dans la maison ni le garage, c’est le frère qui en possède seulement.

Elle finit donc par convaincre son frère de me rencontrer pour pouvoir expliquer les services que je peux offrir.

Nous avons notre rencontre et le frère en question est réticent lorsque je lui explique le tout, la valeur de la propriété versus l’évaluation municipale, que je pourrais vendre plus cher que cette évaluation municipale. La propriété ne possède pas de chauffage, ni de système de chauffage, il la chauffe avec une petite chaufferette branchée dans une prise de courant normale. Il dit que c’est assez pour tout l’hiver, que ça ne gèle pas dans la maison. On peut voir sur place que la maison n’a eu aucun entretien depuis plusieurs années, en fait, les deux me disent que ça fait au moins 12 ans et demi que c’est laissé à l’abandon à part le fait de venir faire un tour pour vérifier que rien n’a bougé. Après quelques heures d’explications, les deux en viennent à s’entendre et accepte de signer un contrat de courtage avec moi pour la mise en vente. Le client n’accepte pas de me donner une clé de la propriété tout de suite et dit qu’il va nous revenir quand ce sera le temps.

Je repars donc avec cette propriété à vendre et je sais que ce ne sera pas facile de négocier lorsque viendra le temps de présenter une promesse d’achat car il a démontré qu’il ne voudrait pas négocier le prix de mise en vente.

Notre équipe se met en branle pour la mise en marché, pancarte, photos, publicité et un rappel des clients potentiels que nous avons déjà en banque. Il faut dire que je suis courtier depuis plus de quinze ans alors j’ai en banque un bon nombre d’acheteurs potentiels pour toutes sortes de propriétés dans tous les secteurs de la région.

Quelques jours plus tard, une visite doit s’effectuer et on doit avoir la clé, je réussi donc après avoir parlé à celle qui avait fait la première communication avec moi pour mettre en vente la propriété, à obtenir une clé que je dois aller chercher en mains propre. Plusieurs visites ont donc lieu et une promesse d’achat est signée. Je l’envoie à Mme puisque lui n’a pas d’internet. Puis, un autre courtier qui a visité avec ses clients dépose également une promesse d’achat. La sœur qui s’occupe de faire les suivis avec moi est très heureuse du mouvement immédiat sur la propriété. Elle me rappelle donc en me disant : ‘devinez-quoi, il ne veut rien savoir’ même si la promesse d’achat était à 4500$ plus basse que le prix demandé. Je lui fais alors part de la bonification de la promesse d’achat à seulement 1500$ de moins que le prix demandé et elle me dit qu’il ne veut rien savoir en bas du prix qu’on demande. C’est là que j’ai le plaisir de lui dire que les deuxièmes offrant avaient promis d’acheter au prix demandé et ce sans faire d’inspection de la propriété, seulement conditionnel au financement. Elle était très heureuse de m’entendre et elle doit en parler à son frère pour s’assurer qu’il va collaborer.

Nous nous rencontrons donc pour signer l’acceptation de la promesse d’achat au prix demandé. Il reste que la lettre d’approbation du prêteur hypothécaire à recevoir.

 

Quelques jours passent et je reçois l’approbation du financement pour la propriété, c’est fait, Vendu ! Je communiquer avec Mme pour l’aviser et pour prendre rendez-vous pour pouvoir signer l’accusé de réception de cette lettre et mettre un ‘Vendu’ sur la pancarte devant la propriété. Je passe donc les rencontrer à la maison et le frère n’en revient tout simplement pas que ce soit réglé rapidement comme ça. J’avais de la misère à savoir si c’était parce qu’il était content ou plutôt déçu de la vente rapide car il devra sortir ses objets de la maison et du garage et qu’il aura seulement 3 semaines pour le faire.

La dame, elle n’en revient pas que nous ayons réalisé la vente en si peu de temps et elle est plus que satisfaite des services reçus. Reste à voir comment se déroulera la signature chez le notaire car le frère et la sœur devront signer l’acte de vente et tourner la page de cette aventure !

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